A table | Comment mon frigo est devenu éco-responsable! [Spécial journée mondiale de l'environnement]

By juin 05, 2019 ,





Dans ma bucket list de l'année 2015, il y avait noté " ramener plus de naturel dans mon quotidien ". Un vaste programme qui a impacté pas mal de domaines de notre quotidien : ménage, santé mais aussi alimentation ! Ce qui se trouvait dans mon frigo m'a fait me poser beaucoup de question. C'est encore le cas, d'ailleurs. Vous saviez, vous qu'il faut 2400 litres d'eau pour faire 100 grammes de chocolat ? 

A l'époque, j'avais lu de nombreuses choses qui m'ont beaucoup alarmé (comme le fait  que nous disposons sur la planète de 5480 l d’eau par jour par personne et que nous consommons en France 8250 l par jour par personne rien que pour l’alimentation) et un reportage sur Arte concernant l'utilisation massive d'antibiotiques dans l'élevage animal m'a considérablement ébranlée quant à la confiance que j'avais dans mes achats. J'avoue avoir été pas mal dégoûtée, en fait, moi qui fait de mon mieux pour me soigner naturellement etc, me voilà intoxiquer à mon insu par les apprentis chimistes de l'agro-alimentaire ... fabuleux. Et puis bien sûr, la question écologique m'a bien turlupinée aussi. Notre alimentation a un impact considérable sur l’environnement. 30% des émissions de gaz à effet de serre sont dues à l’alimentation, la moitié à l’élevage.

Sachant tout ça, il m'était difficile de continuer à faire l'autruche et j'ai vraiment eu envie de nous inscrire dans une démarche de consommation plus responsable. Ce que l'on met dans notre assiette a un impact que l'on sous-estime finalement très souvent. J'ai appris hier que Coca largue 2910 tonnes de déchets plastique dans la nature chaque année, qui ne sont ni ramassés, ni réutilisés. Et bien Coca vient de rejoindre la liste des produits qui ne trouveront plus place dans mon caddy dorénavant. Au même titre que Lipton pour ses tests sur les animaux. 

Cela fait donc trois ans que je me "prend la tête" pour combiner écologie, santé, éthique et problématiques personnelles (une enveloppe courses très restreinte) dans mon assiette. En cette journée mondiale de l'environnement, je vous fais part de mon expérience et de mes conseils pour que vous ayez, vous aussi, envie de faire évoluer votre alimentation, changer le monde et sauver la planète (oui, rien que ça !). 


Manger plus responsable, oui, mais comment ? 

La grande confusion. 


Mon principal souci de l'époque, c'était la foultitude ( #motquiclaque) de courants prônant une alimentation plus responsable. A bien y réfléchir, il y a des dizaines de façons de manger responsable : bio et autres labels, local, fait-maison, en permaculture, végétarien, vegan, circuits courts, équitable, solidaire, petits producteurs, non transformé, zéro déchet, cueillette sauvage… Ce qui n'est pas si mal puisque chacun peut ainsi faire selon son coeur, ses priorités, ses valeurs, son budget (!) ... mais moi j'étais vraiment perdue. 

Dès que je me faisais une idée sur la question, on venait m'asséner une contre-vérité, ou je culpabilisais de ne pas faire telle ou telle chose (ou de faire telle ou telle chose au choix) ... Personnellement, j'adore faire mes courses. Regarder les fruits, les légumes, découvrir de nouvelles épices ... Mais c'était devenu vraiment compliqué pour moi. Et franchement dit, il y a très peu d'aliments "parfaits" sur les étalages. Il y a toujours quelque chose qui cloche. La provenance, la composition, la méthode de production ... Très souvent la combinaison de mes différents critères de sélection ( local, bio, de saison ) est impossible.  Du coup, j'ai décidé de m'arrêter sur chacun des points, de lister mes priorités et de faire mes choix ainsi. 

Je vous livre le fruit de mes réflexions. 

Les produits bio. 

La question du bio est forcément revenue sur le tapis. 

Je vais sans doute en fâcher quelques-uns mais pour moi, à la base, le bio, c'était purement un concept marketing pour faire payer les choses plus cher au consommateur car je ne comprenais pas comment on pouvait certifier le " bio" d'un produit alors qu'il était très certainement pollués par les produits du voisin ou par une ancienne culture (ce n’est pas une grande nouvelle que de savoir que les sols restent dégradés de longues années après tout abandon de cette manière de faire..). Surtout que certaines enquêtes vont dans mon sens en annonçant que le bio ne serait pas très significatif sur la santé et en termes de préoccupations sanitaires. La preuve, le bio utilise aussi des pesticides. En effet,  les agriculteurs bio peuvent recourir à des pesticides qui, pour être « naturels », ne sont pas sans inconvénients, voire sans risques.

L'autre chose qui me chiffonne, c'est qu'à Lidl (mais c'est certainement vrai pour d'autres grandes enseignes), tout le bio est sous emballage plastique (fruits et légumes) du coup, on passe peut-être au bio mais on n'est plus écolo (ou comment se tirer une balle dans le pied..). Franchement, ça n'écorne pas un peu votre conscience green tout ces efforts à cultiver ces superbes pommes sans produits chimiques pour qu’elles finissent leur vie dans une barquette en plastique qui mettra 1000 ans à se dégrader dans l’environnement ?

Pour finir, tous les "bio" ne sont clairement pas équivalent.  De ce que je sais, les seules exigences du label AB sont la non-présence de pesticides et au minimum 95% d’ingrédients bio pour les produits transformés. On peut donc trouver, chez les enseignes de distribution les plus courantes, des tomates bio avec un bilan écologique à faire pleurer dans les chaumières: produites sous serre en Espagne avec une consommation d’énergie 10 à 110 fois plus importante que la culture à ciel ouvert, puis importées en camion réfrigérant sur plusieurs centaines de kilomètres.

Voilà. Donc le bio et moi, on n'est pas vraiment copains pour l'instant. Pour moi, cela n'a pas de sens de vouloir consommer "durable" et de choisir du bio qui vient de loin; qui est cultivé hors saison ;
qui est suremballé ou très transformé (certains plats préparés en « bio industriel » par exemple).

[Je sais bien que ce n'est pas parce que le bio n'est pas parfait qu'il ne faut rien faire du tout. Du coup, si vous souhaitez vraiment passer au bio et que vous en avez de qualité à proximité, ne vous en privez surtout pas. Les spécialistes recommandent les fruits et les légumes, ce qui est logique, vu le nombre de produits chimiques qu'on retrouve là-dedans. Il y aussi les œufs, la viande, le lait (et produits laitiers donc) le pain et les céréales.]

Les produits locaux et de saison. 


C'est la solution que nous avons choisi (et par extension nous privilégions les produits français). 
Je ne suis pas de celle qui va vous dire que le "local, c'est mieux que le bio", pour moi le must du must étant quand même le mariage du bio, du "de saison" et du local , mais c'est clairement l'option la plus facile à mettre en place pour nous. 

Nous achetons donc en priorité des produits de notre région, puis pour ce qui ne pousse pas chez nous du 'made in France'. Les aliments produits localement et en saison polluent 10 fois moins que ceux qui ne sont pas locaux et de saison. Du moins pour les produits frais non transformés (viande, fruits, légumes…). Pour le reste, c'est vraiment pas un gage d'éco-responsabilité. Derrière des produits estampillés "Fabriqué en France", ça peut vite devenir n'importe quoi sur la composition, avec des matières premières qui viennent d'un peu partout et dont seule la dernière étape de fabrication est véritablement française ... 

Quoi qu'il en soit, pour moi il est préférable de consommer un fruit ou un légume local et de saison qu’un bio ou équitable qui ne l’est pas.

Les produits du commerce équitable. 

Je dois avouer que, pour le moment, je n'ai pas encore eu de réelle réflexion sur le commerce équitable mais je sens que je vais y venir bientôt. Pour l'instant, je ne m'y suis guère intéressée, parce que pour moi les produits concernés par le commerce équitables (thé, café, chocolat...) sont de toute façon non éco-responsable, venant tous de loin. De fait, dans mon esprit, cela ne changeait pas grande chose d'acheter du café (...) équitable ou non, puisque l'impact carbone de son importation reste la même. 

Pour moi, le commerce équitable était donc avant tout une démarche solidaire, en soutient des petits producteurs et même si c'est une bonne chose selon moi, cela ne rentrait pas encore dans le cadre de ma réflexion, plus axée sur l'écologie. Ayant récemment appris que les produits du commerce équitables sont fabriqués, pour la plupart, selon des méthodes respectueuses de l’environnement : culture très peu mécanisée, peu ou pas d’intrants chimiques, transport maritime groupé… cela à fait quelque peu changer la donne. De ce côté là, j'ai été contente de voir que Lidl propose de nombreux produits labellisés Faitrade. De quoi se faire plaisir en ayant l'esprit plus léger ! 


Réduire l'impact de son alimentation autrement. 

En dehors des choix de labels et autres modes de production, de la provenance ... d'autres petites choses nous on permit de réduire l'impact de notre alimentation sur l'environnement.

Manger moins de viande. 

Ce n'est plus vraiment un secret mais une des clés pour manger durable est de manger moins de viande. Le secteur de l'élevage contribue en effet pour 14,5 % aux émissions de gaz à effet de serre dues à l'activité humaine selon la FAO. Soit plus que le secteur des transports (environ 13% selon le GIEC). De plus, on sait aussi que les 2/3 des terres agricoles dans le monde sont utilisées directement ou indirectement pour l’élevage et qu'il faut des quantités d'eau astronomiques (500l !) pour produire le moindre petit steack. Et je ne parle même pas des autres conséquences négatives de l'élevage intensif : pollution des eaux environnantes, déforestation, consommation importante d’eau, pollution de l’air, impact sur la biodiversité et enfin érosion des sols. La viande à donc un impact environnemental conséquent ! 

Nous sommes donc gentiment entrain de faire évoluer notre consommation de viande. Nous sommes pour l'instant à un repas sur deux ( un végétarien, un carné) mais je souhaiterais à terme me conformer au menu flexitarien proposé par le WWF, qui permet de manger plus équilibré, pour moins cher et en polluant moins. Dans les grandes lignes, il s'agit de faire seulement quatre repas avec de la viande ou du poisson par semaine et trois jours par semaine sans viande, ni poisson. 


Lutter contre la surpêche.

Entre nous, je ne suis pas une grande amatrice de poisson. Ou en tout cas, je n'en cuisine que très peu.

Cependant, quand j'ai une lubie marine (genre un bon tartare bien frais ou un curry exotique) , je fais très attention à choisir des poissons issues de la pêche durable. En effet, certaines espèces de poissons sont surpêchées. C’est-à-dire qu’on prélève trop de poissons et/ou trop jeunes, ce qui les empêche de se reproduire suffisamment et que, par conséquent...les quantités pêchées sont supérieures aux valeurs tolérables d'un point de vue écologique. En clair :on vide lentement les océans. 

Bien évidemment, aucune législation ne condamne cette hérésie environnementale et c'est donc à nous, consommateurs , de prendre garde à ce que nous achetons. Pour ma part, je n'achète que du poisson labellisé MSC et quand il n'y pas de label visible, je vérifie : le nom du poisson ; la zone de pêche (Atlantique Nord…) ; ainsi que la méthode de pêche. Dès que j'ai le moindre doute, je préfère m'abstenir. 

  • Pour information : actuellement un poisson français sur trois est issu de la surpêche et, selon le WWF, 85% des « stocks » de poissons exploités à des fins commerciales de par le monde sont déjà surpêchés ou risquent de l’être à très court terme.


Les autres pistes que je compte explorer pour manger plus responsable. 

Avoir un potager. 

Implicitement lié au choix que nous avons fait de mettre un peu de campagne dans notre vie, le potager (tout comme le fait d'avoir des poules) figurent en bonne place sur la liste des projets à long terme. J'aimerais y cultiver les aliments que nous consommons le plus : tomates, tomates cerises, salades, concombres, courgettes ... J'aimerais aussi planter des fruitiers ( framboisiers, fraisiers..) et des parterres d'aromates. Ainsi, nous serons autonome sur une partie de notre alimentation et, en faisant le choix d'une agriculture bio et écolo, nous poursuivrons notre cheminement sur une alimentation plus responsable. 


Acheter des produits moins emballés.

Saviez- vous que l'on produit environ 530 kilos de déchets par personne chaque année, dont 63 kilos rien que pour les emballages (verre, papier, métal, plastique) ? Et que 20% de ces emballages ne sont pas recyclés ? 

De mon côté, je suis très enthousiaste face au développement des épiceries en vrac ... malheureusement, je n'ai pas encore le plaisir de pouvoir me trimbaler avec mes bocaux en verre, les magasins de mon secteur ne proposant pas ce genre d'alternative. De fait, je me contente pour l'instant d'acheter en grand conditionnement, de choisir les produits les moins emballés possible et de privilégier ceux qui sont consignés ou dont le récipient est ré-utilisable. 


Il existe bien sûr beaucoup d'autres pistes pour manger plus durable : 

  • faire ses propres bocaux et conserves
  • ne plus acheter de plats cuisinés tout prêt
  • limiter les bouteilles en plastique 
  • ne plus acheter de café en dosette/capsule
  • éviter de gaspiller la nourriture et ne faire les courses que lorsque le frigo est vide
  • faire un compost pour recycler au maximum ses déchets organiques
  • ...
Je ne suis pas parfaite non plus. J'achète encore des packs de bouteilles en plastique, je mange des avocats mexicains (#teamguacamole) et des kiwis et parfois je jette des restes que je n'ai pas réussi à ré-intégrer dans mon alimentation. Parfois aussi, je me plante sur la saison d'un fruit ou d'un légume, je mange toujours trop de viande et de saucisson et je jette pas loin de dix sachets de thé par jour. 

Mais soyons indulgents / tolérants / bienveillants. Parce que manger durable et responsable, c'est avant tout se préoccuper de ce qu'il y a dans notre frigo, respecter ceux qui sont à l'origine de ce qui arrive sur nos étales ( producteurs, éleveurs, animaux et même le bourdon qui a pollinisé la fleur de pommier) , encourager ceux qui ne se sont pas -encore-lancés dans cette intente et passionnante réflexion et être solidaire avec ceux qui avancent pas à pas (comme moi !) et surtout , surtout ... savourer ce que l'on mange et prendre plaisir à cuisiner, expérimenter et tenter pleins de belles recettes qui illuminent les papilles ! 

Conclusion 

Bien sûr, chacun à ses priorités. Cependant, chacun de nous est capable d'adopter de petits gestes et de bonnes habitudes. Pour ma part, je vous conseillerais avant tout d'éviter le gaspillage (en réfléchissant à sa liste de course à l'avance, en valorisant les restes) qui aide grandement à faire des économies pour l’environnement et son portefeuille. Et de prendre ne serais-ce que deux minutes pour analyser vos habitudes de consommation et vous demander ce que vous pourriez faire concrètement pour amorcer votre transition vers une alimentation plus durable ! 








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7 Comments

  1. Et si manger durable c'était avant tout du bon sens ?? Personnellement, je gère mon stock (respect des dates limites de consommation, conservation correcte) et cuisine des restes évitent de devoir jeter des aliments. Je bois de l'eau du robinet que je filtre. Je limite ma consommation de plats préparés ou d’aliments transformés/prédécoupés en cuisinant moi-même à partir d’ingrédients frais, de base, complets et non raffinés. Je privilégie les produits locaux et de saison et je mange végétarien deux fois par semaine. Je trie les déchets d’emballages. Et tout ça, qui sont quand même des gestes ultra simples, ça réduit déjà mon impact écologique. Je ne comprends pas pourquoi ça stress tout le monde, cette question ?!

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    1. Oui mais bon, le bon sens, comme tu dis, dans notre société, c'est un truc qui se perd ^^'

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  2. Très intéressant le lien du WWF ! On est pas encore au bon ratio viande- sans viande chez nous… mais ça motive ! Pour le reste, j'avoue que je ne fais trop attention à l'impact environnemental de nos courses. On a pris quelques plis bien sûr ( on trie, on boit de l'eau du robinet…), mais sans vraiment y réfléchir en profondeur. Je n'achète ni bio-ni équitable, et quand j'achète des fruits ou des légumes, j'achète ce qui me tente, sans vraiment faire attention à la provenance … C'est marrant parce que je suis à fond sur les produits ménagers ou les cosmétiques, les vêtements, les chaussures, les textiles … mais la nourriture … trop dans la routine x) Par contre quand je vois tes chiffres, ça me fait me sentir minable ! Je ferais plus attention dorénavant :)

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    1. Je pense qu'on a chacun nos petits travers, nos petits gestes anti-écolo(mon amour pour les bains) ! L'important c'est de faire de son mieux ! Pour le ratio viande-sans viande, on n'y est pas non plus mais on fait largement mieux qu'il y a quelques temps donc ;)

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  3. J'achète des paniers à la Ruche qui dit oui depuis janvier. A force de vivre près de la forêt et de planter des trucs dans mon jardin, ça doit me travailler, cette question … Pour le reste, je suis d'accord que dans l'ensemble, c'est une question de bon sens aussi, non ? Et puis autre truc qui m'aide pas mal depuis un moment, c'est Yuka. Cela m'aide à faire le tri dans tout ce que propose mon super marché.

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    1. Ah Yuka, je suis en phase test aussi x) Pour le moment, pas terrible, les trois quarts des trucs que j'achète couramment sont médiocres et pourtant c'est de la base quoi… Sympa pour la ruche qui dit oui ! :)
      Ps : comment tu vas depuis le temps ? *-*

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