Réflexions | Un jour ... j'ai fais mes choix en conscience.

By avril 24, 2019 ,








Nos choix doivent refléter nos espoirs et non nos peurs. Il me semble que c'est Nelson Mandela qui a dit cela et je pense qu'on peut difficilement souhaiter mieux. Car notre vie, finalement, n'est faîte que de cela. Son essence même est le choix. Petits ou grands. À chaque instant , nous avons des choix à faire. Et ce sont ces choix dans le présent qui influencent et façonnent notre futur.

Seulement, nous nous retrouvons souvent dans des histoires ou des situations qui ne nous plaisent pas. Voir des situations qui nous font souffrir. Ce qui, en toute logique, laisse à penser que nous avons pris des décisions , par le passé, qui n’étaient pas les bonnes. Alors, pourquoi nous trompons-nous autant ? Pourquoi est-il si difficile de se décider ? Qu’est-ce qui se cache vraiment derrière nos choix ?


Choisir avec le coeur et non par peur.

Pourquoi est-ce si difficile de fixer une décision ?

Quand je n'arrivais pas à faire des choix. 


Je sais combien il est difficile de faire un choix éclairé. J'ai longtemps été guidée par ma peur plutôt que par mon cœur. Bien sûr, je souhaitais, comme tout le monde je crois, que chaque chose, chaque projet, chaque décision que je prenais soit influencé par l’espoir et l’optimisme plutôt que par la peur et la négativité. Mais ce n'était pas le cas. Parce que, malgré tout mes efforts pour m'apaiser, c'était le peur et encore la peur qui prenait le pas sur ma volonté de changement.

La difficulté de faire un choix ? Découvrez le point de vue d’Émeline sur la question !

Surtout dans les domaines où je devais absolument réussir à m'en défaire si je voulais que les choses évoluent enfin dans le bon sens. Bien sûr, sinon tout ceci aurait été bien trop facile. C'est ce qui m'a amené à penser qu'en matière de choix, on n'a pas trente six options. C'est le coeur ou la peur. Point. Soit nous faisons nos choix en suivant notre cœur, soit nous les faisons en fonction de nos peurs.

Parfois, la vie mettait de sacrées opportunités sur mon chemin, de manière directe ou indirecte, je les reconnaissais, j'en discernais très clairement les bénéfices , je sentais toutes les promesses qui se nichaient dans les recoins ... et je paniquais.  Tout simplement . Mais vraiment. Physiquement. Vous savez, le coeur qui bat à toute vitesse, l'impression d’étouffer, les mains qui tremblent ...

Ces peurs qui brouillent nos décisions. 

Quand j'ai compris que la peur m'empêchait de faire les bons choix pour moi, cela m'a mise en rogne. Je suis quelqu'un qui aime par-dessus tout le concept de liberté individuelle alors bien-sûr, être ma propre limitation me semblait insupportable. J'ai donc décidé de creuser un peu la question des peurs se cachant derrière mes prises de décision, car comme dirait l'autre "soit proche de tes amis et encore plus de tes ennemis". Et mes peurs étaient clairement devenue l'ennemie de mon épanouissement et de mon bonheur. Si je voulais dépasser ce problème, être en paix avec moi-même et enfin être fière du chemin de vie que je prenais, je devais comprendre ce qui se cachait derrière tout ça. J'ai fini par déceler quatre peurs majeures qui compliquent notre prise de décision : 

  •  La peur de se tromper. Comment ça j'enfonce des portes ouvertes ? Ne niez pas. La peur de vous tromper vous empêche très souvent de faire vos choix de manière consciente et éclairée. Celle là, j'ai encore du mal à passer au-dessus même si au fil du temps je me rends compte que oui, se tromper c'est ennuyeux voir fâcheux sur l'instant mais que c'est rarement une catastrophe puisqu'il y a toujours possibilité d'ajuster les choses. 

  •  La peur de perdre quelque chose. Celle là est flagrante chez moi et revient très régulièrement. Je vous en mets un exemple juste en dessous. Dans un choix, il est obligatoire de renoncer à quelque chose, et surtout de renoncer à toutes les options qu’on ne privilégie pas. Et ça c'est vraiment difficile. Pourquoi ? Tout simplement parce que dans chaque option, il y a forcément quelque chose qui nous séduit. Sans cela, notre décision aurait été vite prise, non ? Vous me suivez ? Ou pas ? 

Moi et ma version du "on sait ce qu'on perd, on sait pas ce qu'on gagne ". C'était encore le cas il y a quelques mois. Mon homme, vraiment au top dans son job, à reçu un mail d'une entreprise concurrente (et vraiment connue !)  qui essaye de le débaucher. Bien sûr, il s'enthousiasme, creuse la question et on en arrive à la conclusion irréfutable que ce serait une formidable opportunité. Meilleur salaire, meilleures conditions de travail, moins de temps de trajet. Qui serait assez con pour ne pas tenter sa chance ? Moi, en l’occurrence. Parce qu'il est le seul à avoir un travail et une situation stable. Parce que c'est lui qui fait bouillir la marmite. Parce que si ça se passe mal, alors, on sera dans une mouise encore plus noire que celle où l'on patauge actuellement. "Parce qu'on sait ce qu'on perd mais pas ce qu'on gagne "...




  • La peur de s'affirmer en prenant une décision.Celle là j'ai mis du temps à la dénicher. Mais clairement, on a plutôt tendance à éviter le choix qui nous pousse à être qui on est vraiment, pas vrai ?  Il est toujours plus simple de se cacher derrière des masques ou derrière tout un tas d’excuses en choisissant la facilité au lieu de ce qui nous conviendrait davantage. 
  • La peur du jugement. Qui découle de la première puisque si on s'affirme en prenant des décisions (qui ne plairont clairement pas à tout le monde) on s'expose inévitablement à la critique et au jugement des autres. Alors prenons gaiement la route de la -pseudo- sécurité,  évitons comme la peste toute critique, tout jugement, et tout ce qui ne va pas dans le sens des gens qui nous entourent par peur de ne plus être aimé, approuvé, apprécié, (rayez la mention inutile)

Je vous rassure, j'ai signé pour le pack complet. Mais à force, je me sentais vraiment plus bas que terre. Moi qui passe mon temps à rabâcher qu'il faut savoir prendre des risques dans la vie, sortir de sa zone de confort, ne pas refaire sans cesse les mêmes bourdes et ainsi de suite... je prenais la plupart de mes décisions en me collant la tête dans le sable alors que je suis pleinement convaincue que des décisions prises en suivant notre cœur auront un impact clairement plus positif sur notre vie ! 

Bref, je me faisais de plus en plus l'effet d'être une lâche doublée d'une trouillarde. 

La peur est un cercle vicieux. 


Pourquoi, bordel, étais-je incapable, au moins une fois dans ma vie, de me diriger vers quelque chose de plus grand et sans aucun doute meilleur, au lieu de tout rendre plus petit et plus facile à contrôler ? Pourquoi ne puis-je pas tout simplement accepter une fois pour toute que derrière chaque chose, il y a quelque chose à vivre et non quelque chose à fuir ?


Je ne sais même plus quand j'ai laissé mes peurs prendre les commandes. Il y a très longtemps, sans doute. Déjà plus jeune, je cédais face à elle. Je n'allais jamais dormir chez des copains, par peur d'être abandonnée par mes parents, je ne suis pas parti faire mes études très loin parce que je ne pouvais pas me faire à l'idée de partir de la maison, je n'ai pas persévérer dans mes études, par peur de ne pas être à la hauteur, j'ai refusé des tas et des tas d'opportunités parce qu'une quelconque angoisse me prenait et ainsi de suite ...

En gros, je suis tombée dans la spirale infernale du " si  j'ai peur, c'est que cela signifie que je ne dois pas le faire". Finalement, je crois que c'est devenu une habitude. De ne jamais sortir des frontières étroites que m'impose mon alarme intérieure. D'ailleurs, j’excellais dans le domaine des "excuses rationnelles qui prouvent que j'ai raison d'angoisser ".

Finalement, j'ai fini par me rendre compte que mes peurs ne me protégeaient pas plus que ça. En vérité (la vraie de vraie) la peur nous procure simplement un faux sentiment de contrôle et de sécurité. Elle protège peut-être pour un temps mais elle nous empêche surtout de prendre les risques nécessaires pour vivre une vie meilleure ...


Faire ses choix en conscience.


Au fond je savais bien qu'il n'y avait que moi qui pouvait faire bouger les choses. Que je ne devais plus penser au "et si" et simplement tenter de suivre ce qui m'attirait sans me poser de questions. Une chose était sûre, j'étais lassée de répéter ce schéma. Lassée de rêver à quelque chose que je voulais vraiment, de commencer à énumérer tous les avantages que ce nouveau projet apporterait dans ma vie. Puis, juste au moment où je rentrais dans le feu de l’action, qu'une partie de mon esprit me souffle « ouais mais, si on fait ça… » , avec à la clef  une liste de possibilités aussi interminable que riche en conséquences négatives . Tout ceci n’ayant pour autre but que d’estomper ma joie, mon enthousiasme, ma motivation et pour finir d'enterrer tout projet qui rendrait ma vie "vivante" et digne d'être un jour racontée. J'ai fini par mettre en place quelques petites choses pour avancer et sortir de cette manie faire des choix basés sur la peur.

Dépasser la peur et faire de meilleurs choix de vie : mes conseils ! 

Comme je sais que je ne suis pas la seule à avoir cette mauvaise habitude, je vous donne ici les quelques petites astuces que j'utilise pour faire enfin mes choix en conscience ! 

Je relativise 

Le jour où on comprend que chaque décision que nous prenons dans notre vie sera forcément riche en enseignement, on voit les choix sous un angle totalement nouveau ! Parfois, on peut se tromper, se dire qu'on aurait dû privilégier une autre option mais c'est en se trompant qu'on apprend (pas mal de choses en plus et surtout sur soi-même !). Et ça je pourrais en parler pendant des heures. J'ai mis longtemps à l'admettre mais en vérité il n’y a pas d’erreur, ni d’échec, il n’y a que des leçons. Et souvent elles sont vraiment positives ce qui nous permet de réaliser quelque chose d’encore mieux. J’en fais actuellement l’expérience dans le cadre de ma reprise d'études mais avec le recul, je me rend compte que cela a déjà été le cas à plusieurs reprises dans ma vie. Donc ne vous inquiétez plus.Le choix que vous ferez sera forcément le meilleur à l'instant T, même si vous pensez que le choix que vous avez fait vous a amené à vivre une situation pénible, douloureuse voir désastreuse. 

Je m'interroge 

Quand je suis face à un choix qui me tracasse, je me pose dorénavant cette question :  "Qu’est-ce que je veux vraiment dans ma vie ? "

Pas ce que veut mon chéri, mes parents ou ma belle famille (qui a aussi une idée très nette de ce que devrais être ma vie, à mon grand damn)… Dorénavant, c'est ce que je veux, moi. Le jour où l'on sait répondre à cette question, on est capable de répondre à tous les choix qui se présentent à nous. Les bénéfices ne s'arrêtent d'ailleurs pas là. Tout devient beaucoup plus simple tout d’un coup parce qu'on sait alors si telle ou telle option est alignée avec ce que nous attendons de notre vie. Si cela nous permet, ou non, de nous approcher de notre vie idéale. C’est une question à laquelle il n'est pas forcément simple de répondre et cela demande beaucoup de réflexion et de travail sur soi-même, mais les changements sont radicaux une fois qu'on a débusquer ne serait-ce qu'un embryon de début de réponse. Parmi les nombreux que je peux noter : moins d'angoisses, moins d'insomnies, moins de culpabilité, moins sensible aux critiques, plus de joie, de sérénité, de motivation ... 

Je visualise 

Un petit exercice que je fais le soir pour m'aider à m’endormir et à ne plus compter les moutons en me rongeant les sangs. Lorsque j’ai un choix difficile à faire, je visualise les deux ou trois options qui se présentent à moi. Pour chaque option, je me visualise en situation, avec mon entourage, et j'appréhende ce que sera ma vie et comment je vais -probablement-  me sentir. Je m’imagine dans la situation de la première option, comme si elle était déjà là. Je me connecte à mon ressenti. Cela me permet de ressentir au plus profond de moi-même si cela me convient, si j’éprouve du bien-être, de la joie, ou plutôt des contraintes, de la peur, un mauvais pressentiment ...Puis, je fais la même chose pour chacune des options qui se présentent à moi. Je me projette dans la situation et je me contente de laissé venir les émotions. Après le choix est "facile". Je privilégie l'option qui me procure le plus de joie et de bien-être, même si l'option en question me colle une trouille bleue. Si il ne se passe rien, pas de joie ou de bien-être dans les situations visualisées, je m’attelle alors à en trouver d'autres car cela démontre qu'aucune des options évoquées ne me conviendra. 

Je tire au sort


Une méthode que j'utilise pour les petites problématiques du quotidien mais qui peut s'avérer aussi très efficace pour des choix plus complexes. La méthode est simple ; une question, deux faces. Une option par face. Si vous êtes déçu(e) au moment où vous soulevez votre main et découvrez le côté face, souriez et retournez la pièce : vous avez choisi. 


Ce jour où on arrête de se mentir ! 


Aujourd’hui presque toutes mes décisions sont prises en conscience. Autant être honnête avec vous, mon mental me joue encore des tours ! Mais je m’oblige, à chaque décision importante, à me poser et à m’interroger : que’est-ce qui va dicter mon choix ? Qui tient les rênes ? Moi ? Mes peurs ? Parfois la réponse à  cette question ne me plait pas…même pas du tout ! Mais les choses changent en bien et c'est agréable.

Petit échantillon de ce qui a changé depuis que je décide en conscience de ce que sera ma vie : 

  • J'ai donné ma décision à l'IUT et je recommence un autre BTS à la rentrée plus axé communication- marketing. 
  • Mon homme  démissionné de son ancien boulot et commence une nouvelle aventure salariale qui s'avère hautement intéressante.
  • Je ne postule plus qu'à des offres d'emplois qui me plaisent et me motivent vraiment ( y en a peu ) et je ne culpabilise pas plus que ça d'être "inactive" aux yeux de la société .
  •  Je travaille à une refonte complète de mon projet entrepreneurial et j'assume pleinement cet engagement. 
  • Je choisi mes activités et mes loisirs en fonction de mes attraits personnels et non plus en fonction de ce qui est tendance ou à la mode du moment.
  • J'assume mes prises de position, même quand elles frôlent la question de société. Notamment en ce qui concerne les enfants. 
  • J'ai globalement arrêté de me justifier (un mauvais travers qui me reprend parfois) et je me suis rendue compte que c'était aussi ça d'être libre. Décider de ma façon de vivre, d’aimer, de travailler, bref de la manière d’orienter ma vie.. 


Conclusion 

C'est vrai ce que les gens disent : pour pouvoir avancer il faut se détacher du passé. Se détacher c'est facile, avancer c'est une autre paire de manches. Mais les choses ne peuvent pas rester comme elles sont. À un moment, il faut lâcher prise. Avancer. Parce que même si c'est difficile, c'est la seule façon de grandir. Du coup, je ne peux que vous encourager à essayer ! Demandez-vous en conscience ce qui dicte vos choix. Osez regarder vos peurs en face. Remerciez-les de vous permettre des prises de conscience. Mais ensuite, lancez-vous et surtout écoutez-vous !

Si vous avez des questions, remarques ou suggestions, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires.


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5 Comments

  1. C'est marrant, je ne me suis jamais demandé ce qui se jouait quand je prends une décision. S'il y a des peurs cachées qui guident mes décisions. Article très intéressant au demeurant ! Personnellement, je penche toujours en faveur de rationnel, je pèse le pour et le contre et je décide.

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  2. Un article qui fait résonance avec le lien "sommes nous libres de nos choix" où je parle plus de choix inconscient ! Le tient parle de la peur est c'est un point intéressant que je n'ai pas développé :) La peur peut effectivement guider nos choix... c'est très juste !

    Merci pour alimenter ma réflexion
    Line de https://la-parenthese-psy.com/

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  3. Intéressant ! Je me reconnais en tout point ! Je fonctionne aussi à la peur et non au cœur. Mais je m'améliore. Je commence à suivre mes envies. Je continue toujours de donner mes cours d'astronomie et je travaille à ma reconversion. Je vais essayer tes techniques car j'angoisse beaucoup en ce moment. J'ai tellement peur de me tromper et de regretter !

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