Réflexions | Un jour ... j'ai arrêté le développement personnel.

By février 06, 2019 ,





Le développement personnel n'est-il pas la plus grosse arnaque de notre siècle ?? 



Je ne sais pas trop quand cette réflexion a germée dans mon esprit. Je ne m'en suis pas rendue compte immédiatement. C'est venu insidieusement. Cela s'est d'abord ressenti dans mes lectures, avec des titres comme "L'art subtil de s'en foutre", "La magie du j'en ai rien à f**tre !" ou encore"Help Me ! Comment le développement personnel n’a pas changé ma vie ". 

Et plus je lisais, plus je me suis rendue compte que c'était vraiment ça. Depuis le temps que je lisais des livres de développement personnel, cela n'avait rien changé à ma vie. Pire, elle était devenue un véritable sac de nœud existentiel. J'étais fatiguée de toutes ces nouvelles injonctions. "Sois calme", "vide ton esprit", "écoute ton intuition", "lève toi avec les poules même si ce n'est pas ton rythme biologique naturel ce n'est pas grave car cela va rendre ta vie extraordinaire" ... Je n'en pouvais plus. Je me sentais épuisée. Coupable de n'arriver à rien. Avec l'impression de plus en plus forte de faire de ma vie un vaste gâchis. 

Et c'est là que je me suis sincèrement demandé s'il ne valait mieux pas en finir avec le développement personnel. 

Mon parcours.


Chaque problème a sa solution.


Comme beaucoup de personne, je suis venue au développement personnel parce que je n'allais pas très bien. Je n'étais pas heureuse, j'étais angoissée, perdue professionnellement. Incapable de savoir ce que je voulais faire et d'où je voulais aller dans ma vie. Et bien sûr, j'étais intimement convaincue que si je traversais tout ça, c'est parce que quelque chose n'allait pas chez moi et que je devais donc tout faire pour y remédier. Dans les librairies, sur Internet, chaque problème a sa solution. 

Super non ? 

J'allais devenir une bien meilleure version de moi-même, je ne serais plus "défectueuse", mes soucis se régleront par la même occasion et je vivrais enfin une vie pleine de joie, de succès et de félicité. Je suis donc devenue accro au "self-help". Et je suis rentrée dans une sorte de course folle au perfectionnisme. Sans omettre aucun aspect de ma vie. Ma relation avec l'argent. Ma relation avec mon corps. Mes relations avec ma famille. Avec les gens de façon générale. Mon incapacité à trouver un travail. Mon hypersensibilité. Mon manque de confiance en moi. Mes angoisses. Mon passé. Mon présent. Mon futur. Chaque compartiment de ma vie a été passé à la moulinette du développement personnel. 

Un cercle vicieux. 


Et je suis devenue mon propre bourreau. 

J'ai essayé bon nombre de chose. J'étais vraiment très friande de toutes ces nouvelles façons de s’organiser et d’organiser sa pensée pour apprécier les petites choses de la vie et transformer les événements négatifs en des opportunités. Vu que j'étais incapable d'y arriver par moi-même, j'étais bien contente de trouver des solutions prêtes à l'emploi dans des  livres aux belles couvertures colorées qui respirent la joie de vivre. Et puis finalement, je me suis rendue compte que ce n'était pas aussi évident que cela en avait l'air. Et je ne comprenais pas pourquoi. Pourquoi éclatais-je encore en sanglots eu plein milieu de la préparation du dîner alors que, bordel, je venais de sagement consigner mes trois kiff de la journée dans le cahier spécialement acheté pour l'occasion ? 

La réponse était là sous mes yeux.  Je l'avais pourtant lu des milliers de fois au cours de mes incursions dans le merveilleux pays de la psychologie positive. 

"Le bonheur n’est qu’une question de choix et donc la souffrance l'est tout autant."

En version longue sous-titré: 

"Tout un chacun peut réinventer sa vie et atteindre le meilleur de lui-même en adoptant tout bonnement un regard plus positif sur soi et sur le monde environnant".

Voilà. 

Si je souffrais encore, c’est parce que je n'ai  pas :  fais les bons choix pour arrêter de souffrir,  trouvé la réelle cause de mes problèmes, que mon regard sur moi-même n'était pas encore assez positif ou que je n'ai pas  été assez tenace pour surmonter les épreuves. Bref. C'était clairement de ma faute. Et si c'était de ma faute, c'était à moi de régler le problème. Et je courrais acheter un nouveau livre censé m'aider à régler ce nouvel obstacle sur ma route vers le bonheur et le succès. 

Un véritable cercle vicieux. 

Le déclic.


La prise de conscience.


Un matin, entre la tartine et le café, j'ai fais le parallèle entre les régimes et le développement personnel. 

Deux processus d'optimisation de soi pas si différents l'un de l'autre. Les premiers vous encouragent à être mince et belle pour répondre aux diktats de la société. Le second vous encourage à être heureuse et  épanouie pour répondre aux diktats de la société. Les premiers m'ont ruiné la santé et ont eu l'effet inverse que celui espéré. Et le développement personnel était entrain de faire exactement la même chose avec mon moral, qui déclinait jour après jour, échec après échec ...  Mon désir de m’améliorer et d’améliorer ma vie n'avait fait qu'apporter encore plus d’insatisfaction par rapport à qui j'étais et ce qu’était ma vie.  

Ces deux idéaux auxquels la société aspire avaient fini l'un comme l'autre par se retourner contre moi. 

Et si j'avais réussi à me libérer de  cette obsession de la minceur et à être mieux dans peau pourquoi devrais-je encore me conformer à cet impératif moral d'être heureuse ? 

Autre similitude qui a fini par émerger dans ma boîte crânienne , c'est cet effet de mode propre aux deux univers. Depuis que j'avais commencé, il y a 5 ans, il y a toujours  eu un nouveau régime à suivre, un défaut à corriger, une théorie à comprendre, une  nouvelle méthode à essayer, une habitude plus saine à acquérir , un objectif à atteindre, une expérience à vivre ...

Et ce jugement dans le regard des autres. Tout comme tu es gros parce que- obligatoirement- tu ne manges pas équilibré et que tu ne fais pas de sport,  si tu ne parviens pas à être  heureux, en bonne santé, épanoui, riche et plein de projets ... c'est parce que tu n'as pas fais suffisamment d’efforts. Et si tu n'as pas fais suffisamment d'efforts, tu mérites bien ce qui t'arrive. 

Point à la ligne. 

Moi qui avait réussi à rejeter ma culpabilité par rapport à mon poids, comment avais-je pû me laissé berner par ce genre de discours ? 


Le bonheur, un idéal qui rend malheureux. 


J'ai fini par lire " Je suis une merde et je compte bien le rester". "Happycratie", l'essai qui dénonce dénonce la tyrannie du bonheur et le " Syndrôme du bien-être " qui évoque lui aussi toutes les dérives liées à ces pratiques. 

 Et j'ai découvert que rechercher le bonheur à tout prix rend malheureux. Brock Bastian, psychologue social a d'ailleurs réalisé une étude sur la question. Étude où il est apparut que le bonheur en soit est une bonne chose, mais que sa conception en tant que but, tend à l'échec. Ainsi, il semblerait que, lorsque les gens se mettent beaucoup de pression pour se sentir heureux, ils voient leurs émotions et expériences négatives comme des signes d'échec. Ce qui nous rend encore plus malheureux. Pas besoin d'être un génie pour faire une corrélation entre mon parcours et ce que démontre cette étude.

J'étais donc dans le vrai. 

En conclusion de son étude, le psychologue soulignait l'importance d'être conscient et d'accepter le fait que se sentir malheureux, ou pas entièrement satisfait de sa vie, était également sain et normal, voir même préférable pour notre santé mentale qu'un bonheur et une félicité continue. Pour Brock Bastian, l'important n'est pas d'éviter les situations et émotions difficiles mais bien la façon dont nous les accueillons dans notre vie et la façon dont nous y réagissons. 

Vous pouvez lire son étude ici (en anglais) : https://psycnet.apa.org/record/2017-30676-001

En finir avec les injonctions. 


J'ai fini par décider de me foutre la paix.  J' ai fini par comprendre que je n'avais pas besoin d’améliorer quelque chose chez moi. Que j'étais déjà assez bien. Que je n'étais peut-être pas parfaite du point de vue de la société mais que j'avais aussi mes qualités et des compétences. Que je ne valais pas rien parce que je ne rentrais pas dans des foutues normes. Qu'elles soient physiques ou morales. Parce que finalement la vérité, c'est que le développement personnel ne vous rendra pas plus heureux. La vérité, qui n'est pas nouvelle mais que j'ai vraiment mis du temps à  comprendre et à admettre , c'est que  l'important n'est pas de changer ce que l'on est. De gommer nos soit disant défauts pour être plus ceci ou plus cela. Il n'y a strictement rien qui cloche chez nous, hormis notre individualité. Celle qui fait de nous ce que nous sommes , qui nous rend unique et qui contribue à la diversité et la beauté de ce monde. La vérité, c'est que vous devez tout simplement apprendre à être content de qui vous êtes et de la place que vous avez dans la vie. Vous avez déjà tout ce dont vous avez besoin pour être heureux, ici et maintenant. 


Conclusion 


Oubliez-vous. Vivez comme vous le voulez sans accorder la moindre importance à tout ce qui pourrait vous être reproché. Faîtes des choses, mais pas parce que vous voulez devenir meilleur, ou parce que quelqu'un d'autre vous a mis dans la tête que ce serait bon pour vous de faire ceci ou cela. Faites le seulement parce que vous aimez les faire. Parce qu’elles vous passionnent et qu’elles vous donnent de la joie. Et si ce n'est pas le cas, ne les faîtes pas. 

Vous verrez cela change tout. 

Et le bonheur ne vous semblera plus si loin que ça. 

Si vous avez des questions, remarques ou suggestions, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires.





Vous pourriez aussi aimer ceci ...

23 Comments

  1. Je suis d'accord avec toi et j'avais écrit un article sur le thème (plus nuancé que le tien, cela dit):https://theatypicalsblog.wordpress.com/2018/05/02/mon-rapport-aux-livres-de-developpement-personnel/ J'ai eu la même démarche que toi il y a environ 11 ans et il est vrai qu'à un moment ça rend dingue plus qu'autre chose tous ces livres. Malgré tout, il y a des livres de psycho (je trouve que la frontière peut être fine entre les deux types parfois) qui m'ont vraiment aidée à comprendre qui j'étais et qui furent un bon complément à ma thérapie. Finalement, je pense que ce qui m'a le plus aidée, c'est d'accepter que les choses n'étaient pas parfaites et qu'elles ne le seraient jamais...parce que j'ai compris que j'idéalisais une espèce de vie parfaite où tout irait toujours sur les bons rails le jour où j'aurais éliminé tous mes problèmes et ça, ça n'existe pas. Tiens, à ce propos, j'ai aussi écrit un article dont le titre était: le jour où j'ai compris que la vie c'était que des problèmes mais je le retrouve plus. Je pense que la maxime: «Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre.» prend sens ici. Non?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je viens de lire ton billet en prenant mon thé ! Très bien écrit aussi ! Peut-être as tu raison, peut-être en attendais-je tout simplement trop et que j'aurais dû m'arrêter à l'idée qu'ils ne soient que des pistes de réflexion. Je ne mets pas la "vraie" psychologie dans le panier, je trouve ça très intéressant, au demeurant (et eux m'ont vraiment aidé pour le coup !) . J'aime beaucoup cette maxime, elle m'avait déjà marqué au lycée, en philo, mais je trouve qu'elle n'est pas facile à suivre, surtout pour les gens qui s'investissent beaucoup dans tout ce qu'ils font, comme moi haha. Si tu retrouves le second billet, je le lirais avec autant de plaisir ! Tu sais que j'aime beaucoup ta plume !

      Supprimer
    2. Merci pour le compliment! https://theatypicalsblog.wordpress.com/2018/12/10/le-jour-ou-jai-compris-que-la-vie-cetait-que-des-problemes/: voici l'article. Oui, la maxime n'est pas facile à suivre. Faut déjà se rendre compte de tout ça. Je crois que tout le monde attend beaucoup de ces livres car on ne les lit pas si tout va bien dans notre vie ...ça me fait penser: j'ai lu un livre qui critique ce genre de lecture: L'éloge de la lucidité de Ilios Kotsou. J'ai beaucoup aimé et ça m'a beaucoup déculpabilisée dans un moment très dur de ma vie où je culpabilisais de ne pas réussir à mettre en pratique les préceptes des bouquins de développement perso.

      Supprimer
  2. Je plussoie totalement. Voilà un sacré bout de temps que la tendance développement personnel me sort par les yeux et que je n'en peux plus de ceux et celles qui s'inventent coach sans aucune formation et vendent LEURS formations. Depuis quand notre vie doit être dictée par d'autres ?
    Mon introspection, je la fais seule. J'ai des défauts et je fais des efforts pour évoluer quand je sens que c'est vraiment utile pour moi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi ce qui m'agace fortement depuis quelques temps c'est un peu cette supériorité qui émane de certains d'entre eux. Dans l'idée qu'ils détiennent une sorte de vérité et que tout ceux qui n'y adhèrent pas n'ont rien compris à la vie !

      Supprimer
  3. Superbe réflexion!
    J'ai arrêté de lire des livres de développement personnel ou alors je fais un tri drastique. Fut un temps je lisais tout et rien n'y faisait. En plus j'essayais des trucs qui ne fonctionnaient pas et je culpabilisais beaucoup.
    Si on cherche le bonheur dans ces livres on n'est pas prêt de le trouver en effet. Car le bonheur il est déjà là, il n'attend que ça, d'être cueilli, accueilli, regarder.
    Et puis le bonheur ce n'est pas non plus 365 jours de ciel bleu et d'humeur au top. C'est la vie avec un petit supplément d'âme!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne vais retenir que les deux dernières phrases de ton petit mot ! Elles sont si justes !

      Supprimer
  4. Je suis assez d'accord pour dire qu'en eux même les livres de dvp personnel ne servent pas à grand chose. Ce sont des formules magiques qui doivent convenir au plus grand nombre. D'une manière générale des injonctions encore et toujours plus. Personnellement, je pense que si on est malheureux et bouffé par mille choses, la psychanalyse est plus pertinente (et pas forcément longue). Se dire devant son miroir je suis motivée dynamique et belle (je caricature (à peine)) ne t'aidera pas à savoir pourquoi tu as perdu ta motivation et comment la retrouver, ou à t'accepter telle que tu es... Ces bouquins peuvent etre une béquille mais ne te changeront pas en profondeur. Le bonheur c'est accepter ses émotions et vivre avec. Négative comme positive!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'approuve pour la psychanalyse. Pour ce qui est de la durée par contre, je pense que ça dépend des problèmes de chacun ...Mais très bonne réflexion sur les livres de DP qui n'ont au final plus rien de personnel puisqu'ils doivent séduire un large lectorat !

      Supprimer
  5. Quelque soit le sujet, les extrêmes ça pue ! Et c'est souvent le cas avec les accros du DP. Tu sais que je n'ai jamais vraiment accroché avec toutes ces méthodes. Pour moi, le bon sens sera toujours le meilleur guide qui existe. Et puis, je trouve insupportable, tout ces gens qui ont avis sur tout et qui ne peuvent pas s'empêcher d'essayer de te convertir à leurs idées et mode de vie .. Mais je ne pensais pas lire un tel revirement sur ton blog un jour ! ;)

    Comme quoi, les temps changent !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ahaha, oui, c'est vrai, j'en ai fais du chemin :)

      Supprimer
  6. Moi, leur truc de pensée positive, les gratitudes et trois kiffs par jour, ça me prend la tête, ça ma casse les pieds (pour rester polie), et ça me fait exploser le ciboulot. Parce qu'en fait, ça ne fonctionne pas dans ce sens-là, je pense. Ce n'est pas : je me force à avoir des pensées positives donc je deviens positive et je change de regard. C'est plutôt : je change de regard, donc je suis capable d'avoir une pensée positive. Par exemple, un jour, je me suis dit que, quand même, je me disais souvent que j'étais nulle, mais j'avais pas envie de penser autrement. Puis, je sais pas, y a eu un déclic, et j'ai décidé de contourner mon problème : je ne suis pas nulle, je suis en phase d'amélioration, voilà (ouais, en gros, je pars de 0 donc ça peut que aller mieux !). Mais, si on m'avait dit, à un moment où je n'étais pas disposée psychologiquement, où je n'étais pas ouverte, "mais t'es pas nulle, t'es en phase d'amélioration" ça n'aurait eu comme effet que l'effet inverse, je me serais dit "ouais, tu parles, en phase d'amélioration de quoi, je suis tellement nulle que je progresserai jamais". Les pensées positives ne sont pas un outil pour changer d'état d'esprit, c'est le signe que l'on a changé d'état d'esprit.

    Et puis aussi, les mecs qui pondent ces bouquins, ils veulent généraliser des trucs qui ont fonctionné pour eux, mais qui ne peuvent pas être généralisés parce que, comme tu l'as mentionné, nous sommes des individualités, et ce n'est pas le rythme de tout le monde de se lever avec les poules !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. " Je change de regard, donc je suis capable d'avoir une pensée positive", en effet !

      Ps : J'ai deux billets en retard chez toi mais j'attaque la lecture juste après ! :)

      Supprimer
    2. T'inquiète haha ! On n'est pas à la minute ! :)

      Supprimer
  7. Je suis tout à fait d'accord avec toi. Si les livres de développement personnel peuvent parfois apporter de bons outils (pour s'organiser, pour voir la vie plus positivement, etc.), dès lors qu'ils deviennent une injonction, c'est néfaste et potentiellement destructeur. C'est bien si tu as réussi à prendre de la distance avec ça, je pense que ton attitude est celle qui est véritablement saine !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En encore, moi je n'ai jamais vraiment été capable de mettre en place tous les outils que cela propose car, la plupart du temps, cela va contre ma nature profonde et c'est aussi ce qui cause l'échec et qui fait tomber dans le cercle vicieux …

      Supprimer
  8. Oh, je suis tellement heureuse de te lire à nouveau !

    Je n'ai jamais lu aucun livre de développement personnel. Je suis tout juste en train de "commencer", je me suis offert quelques livres spirituels. On verra bien ce que ça donne. Pour le coup, je prends vraiment ton article comme un avertissement : il tombe au moment où je découvre justement ce "genre" de livres et où j'aurais tendance à me laisser attirer.

    J'ai compris ce que tu évoques dans cet article il y a quelques mois avec la chanson "Tout oublier" (et son clip !) d'Adèle. C'est EXACTEMENT ça. Ca a fait "tilt".

    N'ayant jamais lu ce genre de livre, je retrouve beaucoup ces injonctions et cette folie du DP sur internet : les blogs, RS, tout ça.
    C'est bien dommage d'ailleurs parce que "développement personnel" ne veut plus rien dire. Quand je l'utilise - faute de mieux - je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est contre-productif.

    Quoiqu'il en soit, je suis heureuse que tu te sois libérée de ce poids.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut ma jolie !
      Je suis contente d'être ici aussi !
      Alors pour ce qui est des livres spirituels, je ne sais pas si je les mettrais dans les livres de DP, comme les vrais livres de psychologie … A moins que ce ne soit du spirituel axé DP ? Tiens, ça vaudrait bien le coup d'en faire un article, est-ce que le DP = psychologie ou = spiritualité … Affaire à suivre !

      Supprimer
  9. bonjooouur ! bon voilà, je suis coach (je mets les pieds dans le plat direct comme ça c'est fait). en fait, je suis plutôt d'accord avec toi. je suis coach et je me suis formée, car c'est un vrai métier. donc oui moi aussi, ceux qui s'improvisent coach du jour au lendemain ça me hérisse le poil, mais en même temps, je ne pense pas qu'ils pourront continuer sur la durée. parce que le but c'est oui, que la personne se sente mieux dans sa vie, mais en la prenant entièrement. donc on efface pas les émotions "négatives" (je préfère dire désagréables) on essaie juste de comprendre ce qu'elles veulent nous dire. moi aussi je pousse des colères, je suis triste, angoissée, et ça ne disparaîtra jamais, parce que je suis vivante. pour ce qui est des livres de DP, je fais un peu le parallèle avec les livre sur l’éducation bienveillante. au fond c'est bien, sauf qu'ils émettent des principes et des théories, et que la vraie vie est souvent différente. et ça fini par avoir l'effet inverse : les gens culpabilisent. c'est ballot ! donc c'est à prendre avec des pincettes. dans mon job je ne dis pas à mes clientes comment vivre et se comporter, c'est même l'inverse. c'est elles qui réfléchissent à ce qui peut leur faire du bien. moi je n'ai aucune solution pour elle, et ceux qui font ça ne sont tout simplement pas des coachs. mon but c'est d'aider quelqu'un qui vient me voir parce qu'il ne va pas bien, à l'aider à aller mieux. c'est pas plus compliqué que ça au final, même si on se sert de certains outils, évidemment .la vie n'est pas faite pour être positive tout le temps, d'ailleurs si elle n’était que positive, on ne s'en rendrait même plus compte ! il n'y aurait plus de contraste ! alors oui, tu as raison, si te foutre la paix c'est ce dont tu as besoin, just do it !

    RépondreSupprimer
  10. Oh mais pas de souci, Sophie ! Je n'ai rien contre les coachs, au contraire ! Ils font aussi partie de ma clientèle ! Mais comme tu l'as justement souligné, entre des gens comme toi, vraiment investi et qui prennent du recul sur leurs méthodes de travail et ce dont je parle ... il y a un fossé ! :)

    Ps : Ton site est fort sympathique !

    RépondreSupprimer
  11. hiiiiii ça va alors ! merci beaucoup !

    RépondreSupprimer
  12. Ton article est très bien argumenté !
    Une ancienne amie, accro au développement personnel, me disait sans arrêt comment mener ma vie, se fichait de mes arguments et a osé me déclarer : "Tu n'aimes pas le développement personnel car tu n'as pas lu les bons livres !"...Mais tant mieux pour elle si cela l'aide, elle...Bon week-end ! Ondine

    RépondreSupprimer
  13. J'ai adoré ton article. Je m'y retrouve tellement...Des années de lectures de développement personnel, de méthodes diverses et variées, de remise en question pour arriver à la même conclusion que toi.
    Parfois, j'avais le sentiment qu'on voulait me faire rentrer dans une armée de robots programmés pour sourire tout le temps.
    Le positivisme H24 me sort par les trous de nez. Que c'est bon, parfois, de râler, de pestiférer, de se morfondre pour pouvoir mieux se relever.
    Je n'aime pas ce qui est lisse et parfois, le développement personnel m'a fait cet effet là, celui de vouloir me polir pour qu'il ne reste "que le meilleur de moi-même".
    Un jour, j'ai compris que j'adorais le pire de moi-même. J'adorais mes imperfections, mon caractère, mes facettes et que ce que je cherchais à effacer ou à "améliorer" était en fait ce qui faisait de moi un être complexe.
    Faut juste faire ce qu'on aime, faut juste apprendre à se connaître pour s'accepter dans son intégralité et arrêter de se triturer sans arrêt l'esprit. A trop réfléchir à comment devenir "la meilleure version de soi-même", on passe à coté de beaucoup de choses...

    RépondreSupprimer