Humeurs | Un jour ... on m'a parlé de mes forces intérieures.

By juin 30, 2016



Il parait qu'il existe quatre forces intérieures. La résistance, l'apaisement, le combat et le lien. Elles sont discrètes ou exacerbées, en sommeil ou hyperactives, mais le fait est qu'elles sont présentes en chacun de nous. Elles nous protègent et nous aident à avancer. Parfois, il y en a une qui se détache du lot, parfois elles s'équilibrent entre elles, parfois nous en privilégions une ou l'autre selon la situation .. 

La résistance est une forme de lutte passive qui consiste à s'opposer, à se fermer à tout ce qui est considéré comme une agression (ou vécu comme tel). La force de résistance demande pas mal d'endurance, à la fois physique et psychique ainsi que la capacité de ne pas se laisser déborder par ses émotions. Elle implique une grande maîtrise des pulsions et une vision claire des enjeux et des risques de chaque situation. Calme, patience et obstination sont les points forts de celui qui sait la manier. Capable de différer l'action au bénéfice de la stratégie, la force de résistance est une alliée précieuse en tant de crise ou en cas de conflit.

L'apaisement est l'expression d'un sentiment de calme et de sécurité intérieure. Prise de recul, bonne analyse des situations, elle permet de faire barrage à l'anxiété excessive et aux réactions impulsives ( vous  vous doutez bien que celle là est en hibernation depuis longtemps chez moi, haha). Non seulement elle permet de se protéger émotionnellement et de prendre des décisions la tête claire, elle est aussi positive pour l'entourage. Dédramatiser, apaiser les conflits, mettre en lumière l'aspect positif d'une épreuve ... sont les talents inhérents à cette force intérieure ( que ceux qui la possèdent prenne conscience de la chance qui est la leur ..). 

La force de combat fait démarrer au quart de tour mobilise instantanément toutes les ressources personnelles ainsi que celles de l'entourage pour faire évoluer une solution insatisfaisante. Réactivité, goût de l'action, courage, les combatifs sont force de proposition. Ils savent motiver et fédérer et possède une autorité naturelle qui renforce leur charisme. Sensible à l'injustice, faible tolérance à l'autorité, ils n'hésitent pas à provoquer le conflit quand ils le jugent nécessaire. 

L'alliance, parées des vertus de solidarité, de partage, d'empathie, se fonde sur la croyance que le salut du "je" se trouve dans le "nous" et que le sens de la vie se conjugue forcément à l'appartenance à un groupe ( familial, professionnel, amical ). Quand cette force est majoritaire chez une personne, elle donne lieu à un rejet de l'égoïsme et de l'individualisme sous toute ces formes. Ceux qui la vivent pleinement investissent très souvent leur énergie et leur temps dans des activités humanitaires et bénévoles. Leur intelligence relationnelle les aide à tisser facilement des liens, à puiser chez les autres les compétences qui leur font défaut et à offrir les leurs afin de nouer des relations égalitaires, durables et solides. 

Bien sur chacune de ces forces possèdent sa part d'ombre. Ainsi, la résistance est un frein à la spontanéité relationnelle et émotionnelle, l'apaisement peut conduire à minorer les difficultés pour soi et son entourage, la force de combat peut rapidement mener à l'hyperactivité et à l’agressivité et la force d'alliance peut vite induire une abnégation totale face au groupe. Il est donc de bon ton de trouver l'équilibre dans chacune d'entre elles et entre elles, afin d'en tirer le meilleur. 

Pour ma part, je me reconnais dans chacune d'entre elles (même celle de l'apaisement que je tente  de faire sortir de son stand by horripilant) . Aucune ne se taille la part du lion, il n'y en a pas une qui caracole en tête de peloton. Je n'aurais pas dis ça, il y a quelques mois. Il y a quelques mois, la force de combat et tout ses méchants pendants auraient tout balayer sur son passage. Aujourd'hui ma vie à cessée d'être un champ de bataille permanent et j'ai gagné en souplesse ( même si l'explosion n'est jamais bien loin, elle s'exprime plutôt dans un contexte positif, contre les injustices et les faits de société dérangeant). Je pourrais aussi vous parler des effets négatifs que la force d'alliance et son côté clanique ont eu sur ma vie ( peur de la solitude, incapacité à soutenir mes désirs personnels) mais je préfère me concentrer sur ses valeurs positives ... 

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7 Comments

  1. Graine de Kiwi30 juin 2016 à 21:45

    Je crois que la force de résistance se dégage du lot pour moi. Pas trop eu le choix, il fallait bien ça, pour survivre à ma famille. Par contre, je n'ai pas l'impression que j'ai la fibre très développée en ce qui concerne le concept d'alliance ...Je suis plutôt pour m'occuper de ma pomme, même si j'aime bien vivre en groupe avec les cops, mon épanouissement perso ne passera jamais après le groupe ... C'est un article intéressant, je pensais que d'autres concepts constituaient les forces intérieurs ! ;)

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    1. Pour être bien avec les autres, il est indispensable de savoir préserver son espace personnel et de faire respecter son intimité :) C'est pas vraiment une carence, plutôt un avantage si tu arrives à faire ça ! Tu pensais à quels autres concepts ? ;)

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  2. Depuis que je suis maman, je dirais que ma force principale, c'est l'apaisement.Parents est un métier difficile, sans cette capacité, je pense qu'on deviendrait vite chèvre ....Mon homme, il est plus dans le combat. Du coup, on se complète bien !

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    1. Je suis assez d'accord pour ce qui est de l'apaisement en tant que parents .. Plus jeune, je t'aurais dis que j'étais en mode " combat". Mais je pense que c'est un peu l'apanage de la jeunesse, les idéaux et les discours enflammés ... Je me retrouve aussi dans toutes les catégories, j'uses des quatre, en fonction des situations.

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    2. Makiko -> Cela me fait pensé à un article que j'avais lu sur la blogo, les parents décomplexés du drame .. là, il faut être sacrément doué en apaisement lol.

      Lulla => Cela veut dire que quand on vieillit, on se résigne et on ne se révolte plus ?? C'est triste ...

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  3. Je pense que lorsqu'on pratique le bouddhisme depuis longtemps, l'alliance et l'apaisement sont des vertus qui se développent forcément ... au dépend des deux autres. Donc pour moi, ça sera ces deux là en majorité et un soupçon de combat contre les injustices du monde et une miette de résistance quand les autres s'obstinent à vouloir m'écarter de mes objectifs ! ;)

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  4. Pour moi, il y a pas à chipoter, je suis très clairement dans le combat (jusqu'au bout des ongles et dans tout ses aspects même les plus sombres ...). Apaisement, je connais pas. Je suis pas du genre à dédramatiser, un truc grave, c'est grave, un truc chiant reste chiant, même si on se chante des berceuses ... Sympa comme article. Je pensais aussi qu'il y avait "plus" de forces intérieures (j'aurais dis le courage et ce genre de chose ...)

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