Humeurs| Un jour ... j'ai décidé de changer ma vision du travail.
Par Ditwan janvier 16, 2017 ArchivesDepuis que j'ai quitté le milieu de l'animation et, plus largement, celui de la petite enfance, une question n'a jamais ces...
Depuis que j'ai quitté le milieu de l'animation et, plus largement, celui de la petite enfance, une question n'a jamais cessée de me torturer.
La fameuse question du " pour quoi suis-je faite ? " ( je n'oublie pas ses dérivés " Quel métier me correspond ?", "Dans quelle carrière de fou fou je vais m'épanouir ? " et surtout " B*rdel de m*rde, où serais-je à ma place dans le monde professionnel ?").
Je travail depuis longtemps sur cette question. J'ai fais des bilans, des moocs spécifiques au domaine professionnel, des tests de personnalités, j'ai rencontré des tas de gens via des enquêtes métiers, je suis allé à des réunions, des forums, des ateliers, j'ai lu des pages et des pages de documentation ... et je n'ai abouti à rien de concret. En tout cas pas sur la question de l'orientation professionnelle. Et c'est pas faute d'avoir essayé. Par contre, j'en ai appris des tonnes sur moi même, sur mes aspirations, mes valeurs, tout ça, tout ça ... et ça, c'est quand même top.
Devant cet échec assourdissant, je me suis fatalement demandé si le problème venait de moi ou de l'idée que je me faisais du travail en général, tout en continuant de me coller une pression de dingue pour trouver MA vocation. Celle avec un grand V. Ce métier parfait qui correspond en tout points à tous les aspects de ma vie, qui met en avant mes qualités, annule mes défauts, qui vend du rêve et qui en plus de ça me rend heureuse tout en me faisant me sentir utile dans cette société de barjots. Ce job dont je parle un peu ici.
J'ai repensé à ce que je vous disais dans ce billet. Q'avant les choses étaient plus simples parce que je savais ce que je voulais dans la vie, dans quel ordre, et comment je comptais y arriver. Puis je me suis rendue compte que je ne suis plus celle que j'étais quand j'avais quinze ans. J'ai changé. Je n'ai plus les mêmes centres d'intérêts, mes valeurs ce sont affinées, j'ai choisis mes combats, j'ai rencontré des galères mais j'ai aussi fais la lumière sur certaines de mes parts d'ombre, j'ai appris de nouvelles choses, je me suis ouvert l'esprit (notamment grâce au bouddhisme) ... et, en toute logique, ce que voulait la Di de quinze ans ne peut plus correspondre aux souhaits de la Di de bientôt trente ans.
Et, malheureusement (ou heureusement ?) , cela concerne aussi le domaine professionnel. Alors si j'ai réussi à changer mon point de vue sur certains domaines de ma vie (et certains aussi capitaux que la médication !), pourquoi continuais-je de me mettre martèle en tête avec cette foutue question ?
C'est quand j'ai découvert l'existence des " multipotentiels " et la vidéo d'Emilie Wapnick que j'ai commencé à changer de point de vue sur la question. Alors, c'est vrai, ce n'est pas être anormal que d'aimer beaucoup de choses en même temps, d'avoir des hobbies variés et changeants, des envies ou des projets qui changent ou évoluent aussi vite que d'autres font atchoum ? Tu es sûre, ce n'est pas une tare d'être incapables de choisir une voie pro parce que plusieurs m'intéressent et me motivent de manière égale ? Ô joie ! Mais tout devient limpide d'un seul coup ... Comment pourrais-je me cantonner dans un seul univers alors que je fais partie de ces gens qui ont des dizaines de centre d’intérêts dans divers domaines ?
On aurait pû s'arrêter là . Di qui découvre qu'elle ne rentrera jamais dans le moule et qui, forte de cette idée, continue plus sereinement son petit bonhomme de chemin. Mais tout aurait été bien trop simple ainsi. Parce que la question qui à suivi cette révélation fut "mais si je n'ai aucune vocation, comment je vais faire pour être heureuse dans mon job ? ".
Je ne vous dis pas le malaise qui à suivi. Il me donne encore des insomnies, la nuit. Avec cette peur horrible que j'ai de ne jamais trouver ma place. Puis, à force d'y penser, de lire, d'écouter, d'observer, je me suis demandé si la bonne question à se poser ne serait pas " Qu'est ce que j'ai vraiment envie d'apprendre maintenant ? Quel sujet j'ai envie d'aller explorer ? A quelle entreprise ai-je envie de participer ?". Parce que finalement, le truc qui me défini le plus dans tout ça, c'est ma soif de savoirs.
Peut-être que je ne trouverais jamais ma Vocation. Non pas parce que je ne sais pas ce qui me plait, mais tout simplement parce qu'il y a trop de choses à découvrir pour que je me contente d'une carrière linéaire. J'aurais eu plusieurs vie en une seule, et puis ? Peut-être que je suis destinée à avoir plusieurs carrières ? Voir même à mener plusieurs activités en parallèle ?
C'est sur cette question que je travaille actuellement, en essayant de ne pas me mettre de pression, et en gardant à l'esprit que ce qui s'applique à la majeur partie des gens ne s'appliquera jamais à moi. ce qui signifie qu'il est donc totalement inutile et contre productif que je cherche à suivre des schémas qui ne me rendront jamais heureuse.
Parce que, comme le dit Laure, "Tu peux décider d’aimer l’endroit où tu te trouves, tout en agissant pour améliorer ta situation. tu peux reconnaître que tu te sens mal, et demander de l’aide pour te retrouver.tu peux être victime d’une injustice, et en faire le point de départ d’une histoire.tu peux agir, sans attendre de retours sur investissement.tu peux changer ton environnement pour mieux te retrouver.tu peux décider de faire ce que tu aimes et t’appliquer à aimer ce que tu fais.Tu peux changer le monde, en changeant une seule personne : toi."