Humeurs | Un jour ... je vous révélerais le sens de la vie.
Par Ditwan décembre 27, 2016 ArchivesOui, je fais dans le titre racoleur aujourd'hui. Pourtant, c'est l'entière vérité. Je vais vraiment vous dire quel est le se...
Oui, je fais dans le titre racoleur aujourd'hui. Pourtant, c'est l'entière vérité. Je vais vraiment vous dire quel est le sens profond de la vie.
A moins que vous ne soyez un zombi, un robot, ou un somnambule, vous vous êtes déjà sans doute demandé " quel est le sens de votre vie". Le but de votre existence. Quelle est votre "mission" sur cette planète. J'ai longtemps cogité là dessus, moi aussi. Désespérée de ne pas trouver de réponse. Et finalement, elle n'a rien de complexe. Elle est même très simple.
Le seul but que nous ayons dans la vie, c'est d'être heureux.
Voilà. Rien de plus, rien de moins. Il n'y a pas d'autre secret nébuleux, derrière le sens de la vie. Il n'y a que ça. C'est le but ultime de notre existence. Je vous sens déçu. Voir incrédule. J'en vois déjà partir d'un petit rire nerveux , se demandant si je ne me paye par leur tête.
Pourtant, je n'invente rien. Le bonheur est la seule chose à laquelle nous aspirons. Par le biais de notre travail, de nos relations amoureuses, de nos loisirs, de nos possessions ...Nous sommes tous guidés par un besoin inné d'éviter la souffrance et de vivre des expériences qui nous rendent heureux. Alors pourquoi notre bonheur ne serait il pas notre principal objectif dans la vie ? Pourquoi sommes nous tous aussi mauvais dans notre quête de la félicité ?
C'est une question latente ces derniers temps mais comme elle m'est revenue en pleine figure dernièrement, alors que je tentais de faire le bilan de l'année écoulée et de ma situation actuelle.
Tout le monde pour dire que " oui, il faut être heureux, c'est bon pour la santé" mais dans les faits, y a plus personne (ou presque) . A la limite, t'as le droit d'être heureux, mais s'il te plait, fait le dans ton coin, ai la bienséance de ne pas trop en montrer, par respect pour ceux qui sombrent (et qui ont moins de chance que toi ). Et c'est vrai dans tous les domaines. Au travail ( si t'es trop épanoui, tu dois perdre en efficacité, apparemment ), à l'école , dans la rue ( là ça devient carrément insultant les gens qui affichent leur joie de vivre, si si..). Manifester de la bonne humeur c'est carrément douteux.
Comme si le bonheur était devenu suspect. Ou que le malheur était devenu un symbole identitaire.
Je me demande si, objectivement, les français ont de quoi être aussi taciturnes.
Si j'y réfléchis rationnellement, avec beaucoup de recul pour ne pas me laisser parasiter par cette ambiance pourrie, je me dis que non. La satisfaction, première marche vers le bonheur, serait difficile à " vendre" aux millions de gens qui vivent en zone de guerre ou dans des conditions de pauvreté extrême mais pour les gens comme nous, qui on de quoi manger, un toit sur la tête, une famille, des amis, l'accès aux soins, un minimum d'éducation ... pour qui, la majeur partie du temps, tout va plutôt bien ....
Je ne dis pas que c'est parfait. C'est loin d'être parfait. Notre système a des failles et il commence à pêcher sur certaines choses (je suis pas naïve non plus ..) mais je me dis que comparativement à d'autres pays ... on a vraiment pas de quoi être morose. Franchement. Quand je pense à certains voyages que ma mère me raconte où des gens qui vivent dans le dénuement le plus complet sont emplis de joie de vivre, sourient, rient et chantent à longueur de journée sans s’apitoyer la moindre minute .. J'ai envie de dire qu'il y a des baffes qui se perdent ... Nos petits problèmes sont si souvent futiles, comparés aux leurs, tellement dérisoires. Il y a de quoi avoir honte.
Les français sont donc simplement des râleurs insatisfaits ? C'est ce que tout porte à croire, même si je pense que le contexte pèsent beaucoup sur les ressentis. Je pense que l'atmosphère sociale nous tire définitivement vers le bas. Qu'elle tue le moindre embryon de bonheur avant qu'il arrive à maturité. Qu'elle pervertit nos jugements. Je crois que nous avons été conditionnés par tellement d’éléments qui nous éloignent de la véritable définition du bonheur... Mais que nous pouvons lutter. Consciemment ou inconsciemment. L'optimisme, l'envie d'être heureux et serein, c'est aussi une décision, une responsabilité personnelle. On doit puiser dans ses propres ressources pour trouver le bonheur, être en paix, et c'est plus fatiguant en temps de crise mais je pense que c'est salutaire.
Donc .. j'ai décidé d'être heureuse. De ne plus me morfondre. D'oser, d'agir. De travailler à mon bonheur. Parce que non, je ne crois plus qu'il nous tombe dessus par hasard, juste comme ça, juste en usant de la pensée magique et en comptant sur la loi d'attraction universelle. J'ai envie de me consacrer aux bonnes nouvelles, aux initiatives que je trouve belles. De renforcer mes qualités plutôt que de pleurnicher sur mes défauts. Je ne ferrais pas disparaître les coups durs, la dépression, ou même le malheur mais au moins ... je ne me laisserais plus berner par les anti-bonheur, qui ont le chic pour voir dans le malheur ordinaire un signe de sophistication absolue et surtout, surtout, je n'aurais pas de regrets. Parce que j'aurais essayé et parce qu'être heureux n'a rien de superficiel ni d'égoïste comme but, mais qu'il est l'ingrédient d'une vie riche de sens et dédié aux autres.